Vous êtes actif sexuellement ou non, vous avez déjà subi une infection par le VPH, ou vous en entendez parler pour la première fois. Quelle que soit votre situation, vous pouvez prendre des mesures pour vous protéger, en limitant votre risque de contracter le virus ou de le transmettre.
Le VPH peut infecter quiconque ayant eu des relations sexuelles, même sans pénétration. Le contact peau contre peau avec le pénis, le scrotum, le vagin, la vulve ou l’anus d’une personne infectée correspond au mode de transmission le plus courant. Les baisers sur les organes génitaux du partenaire ou les contacts entre la bouche et les organes génitaux peuvent aussi occasionner la transmission du VPH.
Vous pouvez être porteur du virus sans en présenter les signes ni les symptômes. Pour cette raison, il est encore plus important de prendre des mesures pour vous protéger, vous et votre partenaire.
Il est important de pratiquer les relations sexuelles sûr à chaque fois. Utiliser des condoms ou des digues dentaires chaque fois durant le sexe oral, vaginal ou anal peut réduire le risque de contracter ou de propager le VPH, même s’ils ne garantissent pas une protection complète contre le virus, car il peut être contracté par contact peau à peau au-delà de la zone couverte. Néanmoins, l’utilisation de condoms est une bonne stratégie de réduction des risques et offre également une excellente protection contre d’autres infections transmissibles sexuellement. Parler avec ses partenaires de la santé sexuelle et se faire examiner régulièrement peut également aider chacun à rester informé et en sécurité. Rappelez-vous, protéger votre santé est une partie normale et responsable de toute relation.
La vaccination enregistre un taux d’efficacité pouvant atteindre 90 %. Elle prévient l’infection par les types de VPH qui sont responsables de la plupart des verrues génitales et des cancers liés à ce virus.
Il existe trois vaccins dont on a autorisé l’emploi au Canada. Chacun d’eux vous protège contre certaines souches du VPH :
Le tout dernier vaccin nonavalent protège contre les neuf types de VPH que l’on sait être à l’origine d’environ 90 % des cancers du col utérin, 80 % des précancers du col utérin, 75 % des cancers et des lésions précancéreuses de la vulve, du vagin et de l’anus, 60 % des cancers du pénis, et plus de 90 % des verrues génitales.
Au Canada, le vaccin contre le VPH est approuvé pour toute personne âgée de 9 à 45 ans. L’efficacité des vaccins peut varier en fonction de l’âge. Par exemple, des recherches ont montré que la vaccination offre les meilleurs niveaux de protection (anticorps) chez les personnes âgées de 9 à 13 ans. Étant donné que les vaccins ont été élaborés pour prévenir le VPH, et non pour le traiter, les scientifiques affirment qu’ils sont les plus efficaces s’ils sont administrés avant qu’une personne ne devienne sexuellement active. La vaccination une fois qu’une personne est sexuellement active offre également une protection contre l’infection, même si vous avez déjà eu une infection VPH.
Bon nombre d’études scientifiques et d’essais cliniques ont permis d’assurer l’innocuité des vaccins anti-VPH. Les personnes qui ont pris part à ces études ont subi très peu d’effets secondaires négatifs. Une douleur temporaire au site d’injection est l’effet secondaire le plus fréquent. La vaccination contre le VPH n’est pas recommandée dans certains cas, notamment chez les femmes enceintes ou allaitantes, ou chez les personnes qui souffrent de certains troubles sanguins ou immunitaires.
Consultez votre professionnel de la santé pour voir si vous êtes un candidat pour le vaccin contre le VPH, pour vous informer des coûts et de la disponibilité dans votre province, ou pour poser vos questions ou exprimer vos préoccupations.
La vaccination anti-VPH n’assure aucune protection contre la grossesse ni les autres infections transmissibles sexuellement. Même si vous avez reçu un vaccin, vous devez toujours utiliser le condom pendant les relations sexuelles. Il vous protégera, en plus d’offrir un moyen de contraception efficace.
Plus on découvre rapidement les conséquences d’une infection par le VPH, meilleures sont les chances de le combattre.
Cesser de fumer peut réduire votre risque de développer plusieurs types de cancer, et cela aide également votre corps à lutter contre les infections plus facilement, puisque fumer peut affaiblir votre système immunitaire. Même réduire votre consommation peut faire une différence, et il n’est jamais trop tard pour commencer à améliorer votre santé.
Si vous êtes une femme ou que vous avez été assignée femme à la naissance, la meilleure défense contre le cancer du col de l’utérus est de passer des tests Pap réguliers. Ces tests détecteront des cellules anormales dans votre col de l’utérus qui pourraient conduire à un cancer du col de l’utérus. Vous devriez passer des tests de dépistage du cancer du col de l’utérus toutes les quelques années, selon les directives de votre province et votre histoire de santé et vos facteurs de risque.
Bien que les tests Pap/les tests VPH ne soient disponibles que pour les personnes assignées femmes à la naissance, les hommes peuvent être examinés par leur médecin pour des verrues génitales causées par le VPH et pour des signes de cancers du pénis, de l’anus, de la bouche et de la gorge. Chaque personne sexuellement active devrait consulter un médecin pour des examens de santé réguliers si il ou elle pense avoir le risque de contracter le VPH ou toute autre infection transmissible sexuellement, peu importe le genre ou l’orientation sexuelle.